dimanche 22 juillet 2007

Le Pantanal

Au Brésil, on est en vacances d'hiver pendant tout le mois de juillet. Ayant été lachement abandonnée par Juan Pablo (oh le trouillard!) qui a préféré retrouver sa famille à Asuncion, j'ai décidée que je n'allais pas rester toute seule à ne rien faire à Curitiba, et je suis donc partie toute seule, comme une grande, passer une semaine dans le Pantanal!

Il s'agit de la plus grande zone humide de la planète (selon Wikipédia...) qui s'étend sur plus de 200 000 km² entre le Brésil, le Paraguay et la Bolivie.


Pendant la saison des pluies, d'octobre à mars, les eaux des terres environnantes s'écoulent vers le Pantanal, l'innondant en général à partir du mois de décembre. Quand les eaux sont hautes, entre 70 et 80% des terres sont submergées.


Samedi 14 et dimanche 15 juillet

Samedi soir, j'ai pris le bus pour un voyage de 15 heures environ entre Curitiba et Campo Grande. Après plus de 17h de voyage j'arrive enfin à la rodoviaria de Campo Grande, et mon aventure commence!

Je dois tout d'abord prendre un bus qui m'emmenera au Burraco das piranhas (litéralement traduit "le trou des piranas"). C'est dans un petit van de l'agence de tourisme que je fais ce trajet, en compagnie d'u autre touriste français, qui finissait son tour du monde par le Brésil. Jusque là, tout va bien... 4h après, on arrive enfin à notre hôtel... sauf qu'on nous dit que nous n'avons aucune réservation à notre nom dans cet hôtel...
Mais rien de grave, le chauffeur a dû confondre avec un autre hôtel qui a presque le même nom et qui se trouve à environ 10 minutes... Sauf que... arrivés là bas il s'avère que ce n'est toujours pas le bon endroit... en fait, le chauffeur ne sait pas où il doit nous emmener...


Oh, ça ne fait rien, en plus c'est l'heure de la finale de la coupe d'Amérique, entre le Brésil et l'Argentine, alors le chauffeur nous fait gentillement comprendre qu'il ne décollera pas avant la fin du match... et puis de toutes façons si on ne trouve pas notre hôtel, ce n'est pas grave, on n'a qu'à passer la nuit ici et demain on verra bien!


Finalement, par un heureux hasard, le guide de notre tour operator (Hugo) passe par l'hôtel en demandant s'il n'y a pas deux français qui ne savent pas où aller... ouf, on est sauvés!


Mais on n'est pas encore arrivés! On remonte donc dans la Jeep de Hugo, et c'est reparti pour une heure de voiture, mais cette fois-ci à travers la fôret, les champs et les marais!


Nous arrivons finalement vers 10h du soir, épuisés par le voyage. On découvre notre "hôtel", qui est finalement une ferme au beau milieu de nulle part, constituée de 3 barraques: une pour les touristes, une pour le propriétaire, et une pour le guide, qui ressemble fort à une grange à vaches... Bien sur, pas d'électricité. Le guide me demande si j'ai une lampe torche... non?? Oh, ce n'est pas bien grâve! Je devrais pouvoir m'en passer!




Vous pouve admirer le superbe container d'eau, que l'on buvait... pas marron du tout... ;)





La chambre pour les touristes, qui se reconnait à cause de son sol qui n'est pas en terre battue




Notre pote le caïman, qui restait toujours à côté de notre "maison"




Lundi 16 juillet

C'est au son des cris des aras bleus et des singes que je suis réveillée, vers 5h30 du matin; et à 6h, lorsque le jour est levé, c'est un vrai vacarme! On nous sert un petit déjeuner copieux, fruits à volonté (délicieux ananas entre autre!) pain grillé et café. Je décide cependant de repousser la douche à plus tard, car il fait un peu froid, et même si on dit que l'eau froide réveille, je ne me sens pas l'âme d'une courageuse ce matin!




Les superbes araras azuis (aras bleus)




Au programme pour cette matinée, marche dans la fôret.

On part acompagnés d'un autre guide, Sandro, avec qui on passera la plupart de notre séjour. Pas très chanceux ce matin, on ne verra pas beaucoup d'animaux, une biche et quelques oiseaux seulement, mais la amrche n'en est pas pour autant ennuyeuse, et Sandro nous apprend plein de choses sur les plantes de la fôret, et comment on peut survivre avec seulement une machette!



Une jolie biche



Le "bush" pantaneiro


On a appris à fabriquer un anti moustique, un filtre à eau, et une cuillère! On a appris aussi à couper les petits palmiers pour en manger le coeur (très bon d'ailleurs!).


La fleur pour faire l'anti-moustique (efficace seulement au bout de 2 jours... c'est peut être pour ça que je me suis fait piquer autant...)

Une fois rentrés de la ballade, en attendant l'heure du repas, Sandro nous apprend à fabriquer des colliers avec une noix de coco et une feuille de cactus.

Les noix de coco pour faire les colliers (repas préféré des aras bleus!)

Il faut d'abord couper la noix de coco en rondelles, et frotter ces rondelles sur le sol pour qu'elles soient bien lisses. Ensuite on prend la feuille de cactus, et on la gratte avec une cuillère. Il ne reste alors que la fibre, qu'on passe sous l'eau pour la laver un peu. On tresse ensuite ces fibres pour faire le collier! Facile, non?



Le collier une fois fini, pas mal non?


Après un bon repas, composé naturellement de riz et de feijão (haricots rouges), on part cette fois faire une ballade à cheval. Cette fois, on voit des animaux par centaines! Allez, je vous laisse deviner de quel animal il s'agit. Alors, vous avez trouvé? non? Je vous aide, ça commence par un M et ça fait bzzzzz... toujours pas??? Les moustiques bien sur!!!! Eh oui, nous n'avons eu plus de chances aujourd'hui avec les animaux, mais par contre les moustiques, eux, ne m'ont pas ratés!


Mais on ne perd pas espoir, on aura surement plus de chance demain!






Moi et mon cheval, qui ne voulait pas avancer...

Les marais qu'on a traversés


Sandro (le guide) sur son cheval (qui lui avançait...)




Mardi 17 juillet


Ce matin, c'est parti pour la pêche aux piranas!! Chouette, ça risque d'être amusant!


Hugo rencontre quelques petits problèmes avec le moteur du bateau, mais pas de panique, ici les gens sont tout à la fois, guide, cuisinier, médecin, mécanicien... alors pas de problèmes! Au bout d'une demie heure le moteur est réparé, et c'est parti pour la partie de pêche!



Hugo trafiquant le moteur
On observe d'abord quelques crocos, euh non, pardon, pas des crocodiles, des caïmans! en train de se faire dorer au soleil, la gueule grande ouverte pour faire secher les sangsues qu'ils ont dans la bouche. On voit aussi quelques loutres géantes, mais qui sont trop rapides pour qu'on puisse les prendre en photo...






On arrive ensuite à l'endroit où l'on va pêcher les fameux piranas. Là, on trouve un petit curieux, un caïman qui reste avec nous pendant toute la partie de pêche, tellement près du bateau qu'on pouvait le toucher (enfin, je ne suis quand même pas risquée à passer la main en dehors du bateau...).


On s'équipe d'abord, avec des supers cannes à pêche en bambou, et un hameçon fabriqué par nos guides (je vous avais dit qu'ils savent tout faire!). On met un bout de viande au bout, et c'est parti! ça ne tarde pas à mordre, et je réussis à pêcher 4 piranas!! Un étant trop petit, on décide de le donner à notre ami le croco. On le plante au bout de la canne à pêche, et notre guide le tends au caïman, qui ne tarde pas à n'en faire qu'une bouchée!





Notre ami le caïman qui nous a tenu compagnie toute la matinée. Il a pas l'air si méchant, non?
Il faut faire attention cependant quand on sort les piranas de l'eau, car il gigottent beaucoup, et se détachent facilement de l'hameçon... Il retombent alors dans le bateau... rien de grave vous allez me dire?! Oui sauf que le bateau a une "petite" fuite, qui a formé une marre au fond du bateau, dans laquelle le pirana se remet à vivre, en cherchant à nous croquer les orteils!



Moi et mon premier pirana!




Pour ceux qui n'ont pas de sécateur chez eux, un pirana pourra très bien faire l'affaire!


Une fois que l'on a eu pêché assez de poissons pour le repas, c'est l'heure de la baignade! Avec les piranas et les caïmans oui oui! eh, on n'est pas des chochottes nous! Bon, on chasse quand même le caïman avant de se jeter à l'eau, et les guides nous assurent que si on n'arrête pas de bouger nos pieds dans l'eau on ne se fera pas mordre par les vilains piranas! Alors qu'à celà ne tienne, ni une ni deux je me jette à l'eau, et effectivement je ne fais croquer ni par les poissons ni par les crocos! Ouf!


On rentre ensuite casser la croute, et c'est reparti pour une nouvelle ballade dans le bush pantaneiro. Cette fois, on a un peu plus de chance, et on réussit à voir des singes hurleurs. Ils vivent en bande, généralement un mâle qui est le chef, avec ses femelles, les bébés, et d'autres mâles qui sont soit trop jeunes soit trop vieux soit trop faibles pour devenir chef. C'est seulement le chef de la troupe qui se met à hurler quand il se sent en danger. Notre guide se met donc à imiter le cri du singe, et peu de temps après, le mâle lui répond. Ce qui s'ensuit d'une attaque en bonne et due forme par les singes, qui, pour se proteger, nous défèquent dessus!


Au moins ça à beaucoup fait rire notre guide!




La maman singe
(on reconnait la femelle à son pelage jaune, contrairement au mâle qui est noir)
On a continué notre promenade, et on est tombés cette fois-ci sur un nid d'abeilles. Mais les abeilles du Pantanal sont différentes de celles que l'on a l'habitude de voir chez nous, et il ne faut pas faire un bruit, sous peine de se faire attaquer! Et d'après le guide, quand elles attaquent, on devient fous, car elles rentrent dans les oreilles et n'arrêtent pas de bourdonner! Alors motus!



Les dangereuses abeilles


A la fin de la promenade, j'ai bien évidemment droit à mon attaque de moustiques quotidienne... même l'anti moustique ne fonctionne plus tant ils sont nombreux!


Le soir, nous avons pu déguster les piranas, qui faisaient beaucoup moins les malins dans nos assiettes!






Mercredi 18 juillet


Ce matin, après le réveil quotidien au chant des perroquets et des singes hurleurs, on part faire un safari en Jeep. On suit alors pendant toute la matinée la transpantaneira, qui est une route inachevée de 147 km, parsemée de 126 petits ponts de bois.


On voit alors toute sorte d'oiseaux, hérons, aigrettes, tuyuyus, l'oiseau symbole du Pantanal, martin-pêcheurs, toucans, perroquets... bien sur beaucoup de caïmans, des loutres, des capivaras, une sorte de gros cochon d'eau.



Un Tuyuyu en vol




Les Tuyuyus dans leur nid



Un pic vert


Un oiseau serpent (qui s'appelle comme ça car il plonge pour pêcher les poissons et seule sa tête sort de l'eau, faisant penser à un serpent)




Un martin pêcheur pour toi mon Julot (mais quand même beaucoup moins beau que celui que tu as peint sur le mur de ton école!)


Les caïmans qui font bronzette


Un capivara




Quelques paysages du Pantanal





Une petite pause pour changer la roue, et on repart!


Et sur le chemin du retour, on voit un bébé fourmilier! On a d'ailleurs pu s'approcher assez près car c'est un animal qui est aveugle.



Le bébé fourmilier




On rentre en fin d'après midi, et on retourne pêcher une heure avant que le soleil se couche, mais sans grand succès cette fois-ci...




Le soir on reste autour du feu avec de très bonnes caipirinhas! Et sous un ciel rempli d'étoiles... tout simplement magique!


Jeudi 19 juillet


Hier soir, deux autres couples de touristes sont arrivés, alors que le français est, lui, reparti. Comme c'est compliqué pour les guides de faire une activité seulement pour moi, je repars en ballade avec les nouveaux arrivants.


On voit encore quelques biches, des singes, des coatis et cette fois un fourmilier adute! Mais le malin se cache derrière les branchages, et ce n'est vraiment pas évident d'arriver à le distinguer... en tout cas impossible de prendre des photos, car on voit à peine une grosse tâche noire...



Un Coati
Rien de très nouveau, donc, mais c'est tellement agréable de se promener dans la fôret que je ne m'en lasse pas!



des termites



Une autre sorte de noix de coco, utilisées pour faire de l'huile



Notre guide jouant à Tarzan dans les lianes



Des habitants du Pantanal, dans une petite maison très rustique, faisant sécher la viande de boeuf pour la conserver, car il n'ont pas de frigo.


Le soir, comme d'habitude, on fait un feu de camp. Notre guide, Sandro, arrive avec une grosse branche de bois sur son épaule pour ne pas laisser le feu mourrir. Mais en arrivant près du feu il lache soudain la branche et part en courant, en nous criant de partir aussi. Tout affolés, on lui demande ce qu'il se passe, mais pas besoin d'attendre qu'il nous réponde: il y avait, sur la branche de bois qu'il venait d'ammener, un serpent, d'environ 1 mètre... Il s'est en fait avéré que ce serpent est un des plus dangereux serpents du Pantanal. S'il nous pique à la main ou à la jambe, on a encore le temps d'arriver à l'hôpital en se faisant un garot, mais s'il nous pique au visage ou au cou, en 20 minutes on meurt!


Le propriétaire de la fazenda est donc arrivé et a achevé l'animal en lui donnant un grand coup de bâton sur la tête, ne pouvant pas permettre qu'un touriste se fasse piquer, car dans tous les cas la ferme est tellement loin de tout qu'on serait mort avant d'arriver à l'hôpital.


On s'est ensuite rassis auprès du feu, mais pas tout à fait rassurés quand même... Le guide nous a ensuite ammené voir l'oeil d'un caïman la nuit. ça brille comme de l'or, c'est magnifique!






Vendredi 20 juillet


Ce matin, de nouveau safari en Jeep. On ne voit pas d'autre animaux, mais le spectacle est toujours aussi impressionant!



Un petit coup de pouce parce que mine de rien la nuit il fait froid, et la Jeep a du mal à démarrer!
Vers une heure, je repars direction le Burraco das piranhas, pour reprendre mon bus qui m'emmènera à Campo Grande. Sur la route, le guide s'arrête soudainement. Il nous dit alors qu'il a vu une trace sur le chemin: une trace laissée par un anaconda!!! Il nous dit de chercher dans 2 directions, qu'il doit forcément se trouver quelque part par là... et en effet, quelques mètre plus loin, on trouve effectivement le dit anaconda, qui fait entre 2 et 3 mètres. Un petit anaconda d'après les guides, mais déjà impressionant pour qui n'en a jamais vu!



L'anaconda



Mais mes aventures ne s'arrêtent pas là. Une fois remontée dans la Jeep, j'arrive enfin au Burraco das piranhas, où on me dit que le bus est déjà passé, et qu'il n'y en a qu'un qui passe par jour... Mais ce n'est pas grave, dans une demie heure un mini van d'une agence de tourisme devrait passer et je vais pouvoir le prendre... Après la demie heure d'attente qui s'est transformée en deux heures et demie, le van arrive enfin. Une heure plus tard, on doit cependant s'arrêter, car la remorque dans laquelle se trouvent les bagages a perdu une roues... Une fois la roue réparée, on repart, mais on ne tarde pas à se faire arrêter de nouveau, apr la police cette fois-ci, car la remorque, en plus de perdre ses roues, n'a pas de plaqe d'immatriculation... Après avoir discutaillé longuement pour ne pas avoir à payer l'amende, le chauffeur repart, avec l'amende à payer quand même en fin de compte!


Moi qui devais prendre mon bus à 7h du soir pour curitiba je sens que je vais devoir passer une nuit à l'hôtel... Effectivement, on arrive à Campo Grande à 11h du soir... Mais j'avais prévu le coup, car je commence à savoir comment ça marche au Brésil, et je n'avais pas acheté mon billet de bus! Je passe donc une nut à l'hôtel, où j'apprécie fortement la douche chaude après 5 jours d'eau glacée!!


Le lendemain, je prend donc mon bus pour Curitiba. Il doit partir à 18h40, mais ne part finalement qu'à 20h30... mais pas de quois 'affoler, c'est normal ici! Et c'est reparti pour un voyage de 15h, des plus incomfortables cette fois ci!


Je me retrouve d'abord à côté d'un monsieur qui a une grosse plaie ouverte au poignet, pleine de pus, et qui ne sent ma foie pas la rose! Pour aider le moteur pour la clim se trouve juste derrière mon siège il semblerait, et j'ai donc droit au chauffage à la place de la clim... ce qui n'arrange rien à l'odeur de mon voisin... Enfin, 15h, je devrais pouvoir supporter, non?


Je réussis enfin à m'endormir, quand, vers 2h du matin, le chauffeur s'arrête, et nous réveille en nous demandant de descendre. Il s'agit en fait d'une fouille de police, qui nous fouille un par un, et ouvre tous les bagages! Sachant qu'on est 40 passagers dans le bus, ça met un certain temps pour que la fouille se finisse... Quand on nous laisse enfin repartir, on a déjà pris une heure et demie de retard... enfin, on n'est plus à ça près!


Finalement, j'arrive à Curitiba avec presque 5 heures de retard, soit 20 heures environs passées en compagnie de mon cher voisin et de son parfum fort désagréable... C'était temps que ça se termine!

dimanche 8 juillet 2007

Présentations

Voilà enfin, en exclusivité, les photos de mes superbes poissons rouges!

Alors d'abord il y a celui qui va finir en Sushi pour Yoshiko (parce qu'il est trop gros, et qu'il mange toutes les plantes...):


Il y a ensuite celui qui va aussi finir en sushi (parce que lui aussi il passe sont temps à manger les plantes, et en plus d'après le vendeur il va beaucoup grossir...):


Il y a aussi l'accidenté, parce que quand on a changé l'eau pour mettre les plantes, il a sauté à côté de la bassine... Alors je crois qu'un petit bout de sa peau (sur le dessus, là où c'est plus blanc...) est restée colée au plancher...


Et le plus beau, le petit bleu qui brille:


Et j'ai une suprise pour eux... Je vais leur ramener un nouveau copain du Pantanal... un joli petit pirana!!!! ;)