jeudi 6 mars 2008

Changement d'adresse

Salut tout le monde!

Je me suis acheté un mac au mois de janvier, et du coup, j'expérimente le logiciel pour les blogs de mac parce que blogspot ne marche pas super sous safari (équivalent d'internet explorer pour mac).
Voilà donc la nouvelle adresse pour voir mes photos d'argentine: 

Ma page n'est pas encore tout à fait au point, mais pour ceux qui sont trop impatients les photos sont déjà en ligne!

vendredi 19 octobre 2007

Si tu vas à Rio...

n'oublie pas de monter là haut... Moi je suis allée à Rio, et je n'ai pas oublié d'y monter! Mais commençons par le commencement.
Jeudi soir, rendez vous avec Amélie (de GMC) à la rodoferroviaria (gare routière) pour prendre le bus direction Rio de Janeiro! Située à un peu plus de 800 km de Curitiba, c'est pour un voyage de 12 heures que l'on embarque. Etant une grande connaisseuse des bus brésiliens pour les avoir pas mal pratiqués, cette fois j'ai prévu le coup, et nous avons choisi un bus "leito", (c'est à dire "couchette") dans lequel les sièges sont (presque) aussi confortables qu'un lit, et inclinable presque à l'horizontale! On passe donc une très bonne nuit dans le bus, et c'est en pleine forme que l'on arrive le lendemain vers 9h à Rio.

A première approche, la ville ne semble pas très belle, et pas très propre. On apprend que c'est normal en lisant le guide du Routard, car le bus arrive pas les quartiers les plus pauvres de Rio. N'étant pas recommandé de se promener à pied dans la zone de la gare routière, on prend un taxi jusqu'à l'auberge de jeunesse que nous avions réservée, qui se trouve à quelques centaines de mètres de la mythique plage de Copacabana!
Arrivées dans notre "chambre", ou plutôt dans le dortoir, nous découvrons que nos roommates sont une dizaines de gars, qui semblent ne pas être couchés depuis bien longtemps... On pose donc nos affaires en faisant le moins de bruit possible, on se douche et déjeune en vitesse, et c'est partie pour notre premier jour de visite à Rio!
On commence évidemment par la plage pour profiter un peu du soleil, qui n'apparaît ps souvent en ce moment à Curitiba... Direction la plage de Copacabana donc, mais nous sommes un peu déçues en arrivant... Bien évidemment, vendredi étant férié au Brésil, nous ne sommes pas les seules à avoir eu l'idée de venir se faire bronzer au soleil, et c'est une plage noire de monde que l'on trouve en arrivant. Malgré tout, on arrive quand même à se trouver une petite place, et pour 4 maudits reais, on loue même un parasol, indispensable si l'on ne veut pas prendre d'insolation!
Alors vous vous demanderez surement si les filles de Copacabana sont aussi belles que sur les cartes postales... et bien si on parle de la taille du maillot de bain, il n'y a pas de doute, les cartes postales ne mentent pas! En revanche, en ce qui concerne les filles... je vous laisse juger par vous même en regardant les photos!

les fameux trottoirs de Copacabana

La douche sur la plage

Une typique Carioca...

La plage de Copacabana, noire de monde!

On reste donc une petite demie heure sur notre serviette, et finalement on se décide à se mettre à l'eau! Heu... en fait on n'y mettra que les orteils, car l'eau était vraiment glaciale! Un peu déçues, on se prommène quand même le long de la plage, admirant le superbe litoral, accompagné d'effluves de... marijuana! Ah oui, là on se rend compte qu'on s'est promenées un peu trop loin, et on a la drôle impression qu'on n'est plus tout à fait à notre place vu les regards que nous lancent les gens... On se dépêche donc de retourner à nos serviettes!
Là Amélie (qui est fan de volley) se décide enfin à aller demander aux 4 superbes athlètes qui jouent une partie de beachvolley depuis qu'on est arrivées si elle peut jouer avec eux... Malheureusement pour elles ils la snobent et lui disent que plus tard, peut être... Toute vexée, Amélie revient et me demande si je ne veux pas aller manger un bout, parce qu'il y en a marre de cette plage! ;)
Finalement, on est un peu déçues par Copacabana, qui doit quand même être surement beaucoup plus charmante avec un peu moins de monde.
Après avoir mangé une délicieuse pizza dans un petit bistro en bord de mer, on retourne à l'hôtel poser nos serviettes. C'est sans grande surprise qu'on retrouve nos 10 "copains de chambre" toujours en train de roupiller... La nuit a surement été longue!
Nous, par contre, on est en super forme, et on part maintenant en direction du Pão de açucar (ou Pain de Sucre). On devrait être là haut juste pour le coucher du soleil, le meilleur moment d'après le guide. Sauf qu'on avait oublié un tout petit détail...on se retrouve à nouveau parmis une foule de touristes... Eh oui, le férié...Il semble que ça va être comme ça tout le week end, et il vaut mieux pour nous que l'on s'y fasse vite! Qu'à celà ne tienne, on commence à faire la queue pour prendre le premier téléphérique qui nous monte au Pain de Sucre. De là, il faut prendre un deuxième téléphérique, qui nous amène au Pain de Sucre proprement dit. Lorsqu'on arrive enfin à monter dans le premier, il fait déjà presque nuit, et on a tout juste le temps de prendre quelques photos... Tant pis, c'est joli quand même! Par contre, en haut du deuxième téléphérique, il fait complètement nuit... Mais Rio tout illuminé est sacrément impressionant!


Vue sur Rio depuis le Pão de Açucar

Le Cristo Redentor au coucher du soleil

O Pão de açucar

Rio by night

Une fois redescendues, on retourne à l'hôtel, où l'on doit rejoindre 4 autres français en échange ausi à l'UFPR. Ils arrivent en effet à l'hôtel vers 9h30 et on décide alors qu'il faut "absolument" que l'on sorte à Lapa, LE quartier annimé du vendredi soir. Et ça tombe bien, l'hôtel propose de nous y emmener en minibus pour seulement 5 reals! (par contre pour le retour à nous de nous débrouiller...). Alors oui, ça fait un peu (même beaucoup!) gros groupe de touristes quand on débarque là bas vers minuit et demi, mais c'est quand même bien partique!

Alors bien sur, pas de sac à main, pas de bijoux, pas d'appareil photo si on ne veut pas se faire voler... On cache donc un peu d'argent dans notre soutien gorge (au moins on est sures de ne pas se le faire voler!) et en route pour une vraie nuit de folie carioca!
Quand on descend du minibus, on a du mal à croire à ce qui se trouve devant nous! Un entrelas de toutes petites rues pavées, pleines de monde, et à vrai dont la propreté laisse à désirer... Une ambiance indescriptible... Il faut vraiment y être pour y croire! On commence donc à se promener à la recherche d'un bar sympa pour danser. On n'a que l'embarras du choix, car les bars s'enchainent les uns après les autres. Et là, on tombe sur un bar à Salsa! (oui pas très brésilien, mais c'est beaucoup plus facile à danser que la samba!) On décide dond d'y rentrer, mais assez vite les autres français veulent changer d'endroit... Tant pis pour Amélie et moi, on est reparties dans les rues, essayant de nous faufiler entre tous les "passants". On s'arrête un moment devant un musicien de reggae, puis on repart, Arnaud boit deux ou trois (ou quatre??) shooters qu'on lui propose dans la rue, et on rentre dans un autre bar assez glauque à vrai dire... Les murs, le sol et le plafond sont noirs de saleté, et la musique n'est pas si bien que ça. Finalement, on décide de retourner dans le bar à Salsa où on restera jusqu'au petit matin! Amélie et moi sommes toutes contentes de pouvoir danser un peu, et nous n'avons que l'ambarras du choix pour les cavaliers! Quand on se décide enfin à rentrer, il est 5h30 et il fait déjà jour!

Sans rien sur nous, le quartier ne nous a finalement pas paru si dangereux que ça. Par contre, le retour en taxi a failli être mortel, et ressemblait plus à une course poursuite dans Rio qu'à un retour tranquille à notre hôtel... Après avoir faillit rentrer dans au moins une dizaine de voitures (ben oui on double par la gauche par la droite c'est pareil, et si il y a une voiture qui arrive en face c'est pas grave!), on arrive finalement sains et saufs à notre hôtel.
On dort quelques heures, mais quelques heures seulement, car par question de passer le week end à Rio à dormir!

Donc 10h30 on est déjà debout, et à 11h30 on est reparties pour un deuxième jour de visite, sans les garçons par contre car ils préfèreront passer leur journée dans un bar à regarder le fameux match de rugby... On se dirige d'abord vers le fameux stade Maracanã pour acheter nos places pour le match de dimanche. Mais une fois là bas, on apprend que les places ne seront en vente que demain... Tant pis, on repart vers le centre, pour faire un petit voyage en bondinho. Le bondinho est une sorte de petit traway à un wagon qui relie le quertier du Centro à celui de Santa Teresa. On est presque les dernières à monter dans le bondinho, et il n'y a bien sur plus de places pour s'asseoir... Mais ce n'est pas grave nous dit le chauffeur, il suffit qu'on se mette sur le marche pied et qu'on s'accroche bien fort aux barres transversales... Ah... c'est partit alors! Pas très rassurant au début, mais grand fou rire à la fin! Le trajet est superbe, on s'arrête à peu près toutes les 5 minutes, soit pour prendre plus de passagers (si si c'est possible, quand il n'y a plus de place il en y a encore dans le bondinho!), ou pour en déposer d'autres, ou pour laisser passer une voiture aussi... On traverse une bonne partie du quartie de Santa Teresa, plein de jolies rues pavées et de petites impasse. Dommage qu'on n'ait pas assez de temps pour s'y arrêter et s'y promener...

Amélie et moi dans le bondinho

Le bondinho effectivement bondé!



Arrivées à destination, on part maintenant visiter le Cristo redentor qui se trouve en haut du Corcovado. De loin, la statue (qui est visible de presque tout Rio) est jolie; de près, elle est tout simplement époustoufflante! A 710 m au dessus de la ville, elle semble vouloir enserrer toute la ville de ses bras tendues, et la vue de Rio est spectaculaire! Dommage que le temps soit un peu couvert...

Vue sur le Pain de sucre depuis le corcovado

Un peu de culture donc: le Cristo redentor fut projeté par un ingénieur brésilien, mais réalisé grâce au ciseau du sculpteur français Paul Landowski. Sa réalisation demanda 5 ans de travail; il mesure 38m de haut, et pèse 700 tonnes! chaque main en pesant elle même 8.
Une blague brésilienne raconte que si le christ a les bras ouverts c'est parce qu'il attend que les brésiliens se mettent au travail pour pouvoir les applaudir... Peut être pas si faux que ça finalement! ;)

Le cristo redentor


Quand on redescend, il fait déjà presque nuit, et c'est épuisées que l'on rentre à l'hôtel. Mais pas question de se oucher maintenant, de toute façon c'est impossible étant donné le brouahas incessant dans l'hôtel. On retrouve donc les garçons au bar de l'hôtel, où on passera la soirée aprè avoir mangé un délicieux churrasco préparé par le cuisto de l'auberge!

Le lendemain programme chargé, et on commence à sentir la fatigue, d'autant plus qu'on vient de passer à l'heure d'été dans la nuit de samedi à dimanche... Mais ça ne fait rien, on pourra dormir en revenant! On est donc d'attaque pour partir à 9h30 visiter... une favela!

l'hôtel organise une visite guidée des favelas, et on s'est dit que c'était l'occasion unique pour conaître cet univers si diférent! On ne réfléchit pas trop longtemps quand même parce qu'on pourrait changer d'avis, et on saute dans le mini bus qui nous emmène au pied de Rocinha, la plus grande favela de Rio, et de toute l'Amérique Latine, avec plus de 130 000 habitants.
Arrivés au pieds de Rocinha, on découvre avec suprise que chacun de nous a un chauffeur de mototaxi qui nous attend, et c'est cramponnés (mais litéralement cramponnés!) à eux que l'on parcours toute la rue principale de la favela pour arriver à son sommet. ça commence avec des sensations fortes, car les chauffeurs sont à peu près aussi fous que les chauffeurs de taxis, sauf que là on est sur une moto et bien évidemment dans casque...

Une fois tous arrivés en haut, le guide nous explique rapidement la situation de la favela. On apprend par exemple que les gens ont presque tous le cable (qu'ils ne payent pas bien évidemment), qu'il n'y a qu'une seule vraie rue (celle que nous avons empruntée pour monter), et surtout que contrairement à ce qu'on pourrait croire, les gens habitant les favelas ne sont pas tous des truands, mais pour la plupart des gens "normaux" qui n'ont tout simplement pas les moyens de se payer un appartement en ville. En effet, le salaire moyen est de 350 reais par mois, alors que le loyer moyen est de 850...

Vue sur la rue principale de la favela

...et sur ses fils électriques


On commence donc notre visite en empruntant une toute petite ruelle qui nous conduit au coeur de la favela. Il y règne une puanteur omniprésente, qui ne fera que s'accentuer plus on descendra, car toutes les ordures sont ammenées en bas de la favela par les pluies. Malgré tout, les maisons se trouvant au sommet sont à peu près propres. En revanche, celà n'est plus le cas lorsqu'on descend... Une vingtaine de minutes près le début de notre visite, le guide nous crie de ranger nos appareils photos, et de ne surtout pas prendre de photo à partir de maintenant. 2 minutes après je comprends pourquoi... on passe à côté d'un bar où se trouve accoudé au comptoir un homme avec une grande mitraillette en bandoulière! On ne le regarde surtout pas dans les yeux et on passe à côté comme si de rien n'était, mais c'est sur qu'on ne fait pas les fiers quand même! Le guide nous expliquera plus loin qu'il s'agit d'un membre d'un des 3 grands gangs de Rio, le ADA (Amigos Dos Amigos - ou amis des amis). Il s'agit de gang de la favela de Rocinha, composé d'environ 500 membres armés jusqu'aux dents (grenades, et autres armes en tout genres...). Cependant, d'après le guide les gangs ne se battent jamais à l'intérieur des favelas, sauf lorsqu'il y a une descente de policiers.

Tag du gang ADA

Un peu plus loin, on pas par la "linha da morte" (ligne de la mort), qui est la ruelle dans laquelle il y a eu le plus de personnes tuées (et notamment des dealers) lors des descentes de policiers. Pas très rassurant non plus tout ça...
Au cours de la visite, on croisera quelques autres personnes armées, mais dans l'ensemble les gens sont très souriants et trs acceuillants et on ne se sent pas si mal à l'aise que ça malgré toute la pauvreté...




Le guide nos apprend également que le traffic de drogues génère 1,5 millions de dollars par mois, mais que seulement 5% de cet argent provient des gens même de la favela, les personnes des quartiers riches de Rio étant les plus gros clients.

Durant la visite on visitera un centre d'artisanat, où l'on peut acheter de jolies peintures, on aura droit à un concert de gamins de la favela et on s'arrêtera même dans une "patisserie" manger une super aprt de gâteau au chocolat!
Au final, on repart de la favela avec une toute autre image, et sans aucuns regrets!



Vue du haut de la favela

et vue d'en bas... nous nous sommes rentrés dans la maison verte à 3 rangées de fenêtres qu'on voit en haut au centre (un peu vers la droite) de la photo

gamins de la favela jouant un peu de musique

De retour à l'hôtel, pas le temps de se reposer, on est repartis pour le match de foot au stade de Maracanã! Aujourd'hui, deux équipes de Rio s'affrontent, Vasco contre Botafogo.

A peine arrivés au stade on peut entendre les supporters crier et chanter, mais ce n'est qu'un bref apperçu de ce qui nous attend à l'intérieur!

Nous sommes dans les gradins de l'équipe de Vasco, et Amélie et moi décidons d'acheter les maillots de l'équipe pour vraiment se sentir comme de vraies cariocas! Au début, l'ambiance est tranquille, mais par pour très longtemps! En effet, la folie s'empare des supporters lorsque les deux équipes rentrent sur le terrain!

Et ça ne s'arrêtera pas de tout le match! Les gens chantent à tue tête, crie, insulte les joueurs et l'arbitre, sautent, rient, pleurent presque... Et la folie atteint son comble lorsque l'équipe marque son deuxième but et gagne le match! On se fait embarquer par des supporters fous de joie dans la foule, on chante et on crie avec eux... une ambiance de folie! Et bien évidemment le tout accompagné de bière qui coule à flot avec des vendeurs ambulants qui passent toutes les 2 minutes vendre leurs bières!

Le stade en folie!

moi en super suportrice des Vasco!

Voyez seulement l'ambiance...

Malheureusement, après le match il nous fait déjà repartir... dommage de n'avoir pa eu 2 ou 3 jours de plus pour pouvoir tout voir, mais c'est certain que j'y reviendrais pour faire tout ce que je n'ai pas pu faire!

mardi 18 septembre 2007

aniversario do Pão

Voilà enfin quelques nouvelles!
Ce week end, Juan Pablo et moi étions invités à l'anniversaire de Guillerme, ou Pão (c'est à dire "pain" en français) pour les intimes. Vous vous demanderez surement pourquoi un tel surnom?? En fait, quand il était petit, Pão amenait tous les jours à l'école un petit pain pour son goûter. Les autres se moquaient de lui et lui piquaient son pain... d'où le surnom!

Dimanche, il fêtait ses 22 ans. Pour l'occasion, il nous avait invités à passer la journée dans la ferme de son copain Poney (ne me demandez pas pourquoi ils le surnomment comme ça, il suffit de regarder les photos pour comprendre... ;) ).

Rendez-vous donc à 10h30 devant le bar de la fac. 11h30 tout le monde est enfin arrivé, et on est donc prêts à partir! Mais avant, une petite pause à la station essence s'impose! Mais n'allez pas penser que c'est parce que les brésiliens sont prévoyants et qu'ils ne veulent pas tomber en panne! Non non, c'est tout simplement parce qu'il faut acheter les bières (juste avant le départ c'est mieux, parce que comme ça elle seront encore fraîches quand on arrivera!). Les coffres pleins, on est cette fois partis pour de bon!

La ferme se trouve à environ une demie heure de Curitiba. Quand nous y arrivons, un grand soleil nous accueille! On décharge les coffres, et on commence tout de suite à préparer le barbecue.



La journée se passe tranquillement: partie de foot, parties de cartes et montée à cheval!

partie de foot

Vers 4-5h de l'après midi, le ciel se couvre malheureusement, et en moins d'une demie heure on se retrouve dans le brouillard!

Toute la bande (comme vous pourez l'imaginer, seuls les garçons sont de mécanique...)

en premier plan Poney!!

Pão entouré de Juan Pablo et moi

Du coup on décide de rentrer à Curitiba, en se perdant quand même sur le chemin du retour, c'est plus marrant! ;)

vendredi 3 août 2007

Faire - part

J'ai l'honneur de vous annoncer la naissance de 10 à 15 petits Platis (qui deviendront comme le petit poisson rouge et noir) dans mon aquarium hier soir!!

Voilà une photo d'un de ces nouveaux-nés...


dimanche 22 juillet 2007

Le Pantanal

Au Brésil, on est en vacances d'hiver pendant tout le mois de juillet. Ayant été lachement abandonnée par Juan Pablo (oh le trouillard!) qui a préféré retrouver sa famille à Asuncion, j'ai décidée que je n'allais pas rester toute seule à ne rien faire à Curitiba, et je suis donc partie toute seule, comme une grande, passer une semaine dans le Pantanal!

Il s'agit de la plus grande zone humide de la planète (selon Wikipédia...) qui s'étend sur plus de 200 000 km² entre le Brésil, le Paraguay et la Bolivie.


Pendant la saison des pluies, d'octobre à mars, les eaux des terres environnantes s'écoulent vers le Pantanal, l'innondant en général à partir du mois de décembre. Quand les eaux sont hautes, entre 70 et 80% des terres sont submergées.


Samedi 14 et dimanche 15 juillet

Samedi soir, j'ai pris le bus pour un voyage de 15 heures environ entre Curitiba et Campo Grande. Après plus de 17h de voyage j'arrive enfin à la rodoviaria de Campo Grande, et mon aventure commence!

Je dois tout d'abord prendre un bus qui m'emmenera au Burraco das piranhas (litéralement traduit "le trou des piranas"). C'est dans un petit van de l'agence de tourisme que je fais ce trajet, en compagnie d'u autre touriste français, qui finissait son tour du monde par le Brésil. Jusque là, tout va bien... 4h après, on arrive enfin à notre hôtel... sauf qu'on nous dit que nous n'avons aucune réservation à notre nom dans cet hôtel...
Mais rien de grave, le chauffeur a dû confondre avec un autre hôtel qui a presque le même nom et qui se trouve à environ 10 minutes... Sauf que... arrivés là bas il s'avère que ce n'est toujours pas le bon endroit... en fait, le chauffeur ne sait pas où il doit nous emmener...


Oh, ça ne fait rien, en plus c'est l'heure de la finale de la coupe d'Amérique, entre le Brésil et l'Argentine, alors le chauffeur nous fait gentillement comprendre qu'il ne décollera pas avant la fin du match... et puis de toutes façons si on ne trouve pas notre hôtel, ce n'est pas grave, on n'a qu'à passer la nuit ici et demain on verra bien!


Finalement, par un heureux hasard, le guide de notre tour operator (Hugo) passe par l'hôtel en demandant s'il n'y a pas deux français qui ne savent pas où aller... ouf, on est sauvés!


Mais on n'est pas encore arrivés! On remonte donc dans la Jeep de Hugo, et c'est reparti pour une heure de voiture, mais cette fois-ci à travers la fôret, les champs et les marais!


Nous arrivons finalement vers 10h du soir, épuisés par le voyage. On découvre notre "hôtel", qui est finalement une ferme au beau milieu de nulle part, constituée de 3 barraques: une pour les touristes, une pour le propriétaire, et une pour le guide, qui ressemble fort à une grange à vaches... Bien sur, pas d'électricité. Le guide me demande si j'ai une lampe torche... non?? Oh, ce n'est pas bien grâve! Je devrais pouvoir m'en passer!




Vous pouve admirer le superbe container d'eau, que l'on buvait... pas marron du tout... ;)





La chambre pour les touristes, qui se reconnait à cause de son sol qui n'est pas en terre battue




Notre pote le caïman, qui restait toujours à côté de notre "maison"




Lundi 16 juillet

C'est au son des cris des aras bleus et des singes que je suis réveillée, vers 5h30 du matin; et à 6h, lorsque le jour est levé, c'est un vrai vacarme! On nous sert un petit déjeuner copieux, fruits à volonté (délicieux ananas entre autre!) pain grillé et café. Je décide cependant de repousser la douche à plus tard, car il fait un peu froid, et même si on dit que l'eau froide réveille, je ne me sens pas l'âme d'une courageuse ce matin!




Les superbes araras azuis (aras bleus)




Au programme pour cette matinée, marche dans la fôret.

On part acompagnés d'un autre guide, Sandro, avec qui on passera la plupart de notre séjour. Pas très chanceux ce matin, on ne verra pas beaucoup d'animaux, une biche et quelques oiseaux seulement, mais la amrche n'en est pas pour autant ennuyeuse, et Sandro nous apprend plein de choses sur les plantes de la fôret, et comment on peut survivre avec seulement une machette!



Une jolie biche



Le "bush" pantaneiro


On a appris à fabriquer un anti moustique, un filtre à eau, et une cuillère! On a appris aussi à couper les petits palmiers pour en manger le coeur (très bon d'ailleurs!).


La fleur pour faire l'anti-moustique (efficace seulement au bout de 2 jours... c'est peut être pour ça que je me suis fait piquer autant...)

Une fois rentrés de la ballade, en attendant l'heure du repas, Sandro nous apprend à fabriquer des colliers avec une noix de coco et une feuille de cactus.

Les noix de coco pour faire les colliers (repas préféré des aras bleus!)

Il faut d'abord couper la noix de coco en rondelles, et frotter ces rondelles sur le sol pour qu'elles soient bien lisses. Ensuite on prend la feuille de cactus, et on la gratte avec une cuillère. Il ne reste alors que la fibre, qu'on passe sous l'eau pour la laver un peu. On tresse ensuite ces fibres pour faire le collier! Facile, non?



Le collier une fois fini, pas mal non?


Après un bon repas, composé naturellement de riz et de feijão (haricots rouges), on part cette fois faire une ballade à cheval. Cette fois, on voit des animaux par centaines! Allez, je vous laisse deviner de quel animal il s'agit. Alors, vous avez trouvé? non? Je vous aide, ça commence par un M et ça fait bzzzzz... toujours pas??? Les moustiques bien sur!!!! Eh oui, nous n'avons eu plus de chances aujourd'hui avec les animaux, mais par contre les moustiques, eux, ne m'ont pas ratés!


Mais on ne perd pas espoir, on aura surement plus de chance demain!






Moi et mon cheval, qui ne voulait pas avancer...

Les marais qu'on a traversés


Sandro (le guide) sur son cheval (qui lui avançait...)




Mardi 17 juillet


Ce matin, c'est parti pour la pêche aux piranas!! Chouette, ça risque d'être amusant!


Hugo rencontre quelques petits problèmes avec le moteur du bateau, mais pas de panique, ici les gens sont tout à la fois, guide, cuisinier, médecin, mécanicien... alors pas de problèmes! Au bout d'une demie heure le moteur est réparé, et c'est parti pour la partie de pêche!



Hugo trafiquant le moteur
On observe d'abord quelques crocos, euh non, pardon, pas des crocodiles, des caïmans! en train de se faire dorer au soleil, la gueule grande ouverte pour faire secher les sangsues qu'ils ont dans la bouche. On voit aussi quelques loutres géantes, mais qui sont trop rapides pour qu'on puisse les prendre en photo...






On arrive ensuite à l'endroit où l'on va pêcher les fameux piranas. Là, on trouve un petit curieux, un caïman qui reste avec nous pendant toute la partie de pêche, tellement près du bateau qu'on pouvait le toucher (enfin, je ne suis quand même pas risquée à passer la main en dehors du bateau...).


On s'équipe d'abord, avec des supers cannes à pêche en bambou, et un hameçon fabriqué par nos guides (je vous avais dit qu'ils savent tout faire!). On met un bout de viande au bout, et c'est parti! ça ne tarde pas à mordre, et je réussis à pêcher 4 piranas!! Un étant trop petit, on décide de le donner à notre ami le croco. On le plante au bout de la canne à pêche, et notre guide le tends au caïman, qui ne tarde pas à n'en faire qu'une bouchée!





Notre ami le caïman qui nous a tenu compagnie toute la matinée. Il a pas l'air si méchant, non?
Il faut faire attention cependant quand on sort les piranas de l'eau, car il gigottent beaucoup, et se détachent facilement de l'hameçon... Il retombent alors dans le bateau... rien de grave vous allez me dire?! Oui sauf que le bateau a une "petite" fuite, qui a formé une marre au fond du bateau, dans laquelle le pirana se remet à vivre, en cherchant à nous croquer les orteils!



Moi et mon premier pirana!




Pour ceux qui n'ont pas de sécateur chez eux, un pirana pourra très bien faire l'affaire!


Une fois que l'on a eu pêché assez de poissons pour le repas, c'est l'heure de la baignade! Avec les piranas et les caïmans oui oui! eh, on n'est pas des chochottes nous! Bon, on chasse quand même le caïman avant de se jeter à l'eau, et les guides nous assurent que si on n'arrête pas de bouger nos pieds dans l'eau on ne se fera pas mordre par les vilains piranas! Alors qu'à celà ne tienne, ni une ni deux je me jette à l'eau, et effectivement je ne fais croquer ni par les poissons ni par les crocos! Ouf!


On rentre ensuite casser la croute, et c'est reparti pour une nouvelle ballade dans le bush pantaneiro. Cette fois, on a un peu plus de chance, et on réussit à voir des singes hurleurs. Ils vivent en bande, généralement un mâle qui est le chef, avec ses femelles, les bébés, et d'autres mâles qui sont soit trop jeunes soit trop vieux soit trop faibles pour devenir chef. C'est seulement le chef de la troupe qui se met à hurler quand il se sent en danger. Notre guide se met donc à imiter le cri du singe, et peu de temps après, le mâle lui répond. Ce qui s'ensuit d'une attaque en bonne et due forme par les singes, qui, pour se proteger, nous défèquent dessus!


Au moins ça à beaucoup fait rire notre guide!




La maman singe
(on reconnait la femelle à son pelage jaune, contrairement au mâle qui est noir)
On a continué notre promenade, et on est tombés cette fois-ci sur un nid d'abeilles. Mais les abeilles du Pantanal sont différentes de celles que l'on a l'habitude de voir chez nous, et il ne faut pas faire un bruit, sous peine de se faire attaquer! Et d'après le guide, quand elles attaquent, on devient fous, car elles rentrent dans les oreilles et n'arrêtent pas de bourdonner! Alors motus!



Les dangereuses abeilles


A la fin de la promenade, j'ai bien évidemment droit à mon attaque de moustiques quotidienne... même l'anti moustique ne fonctionne plus tant ils sont nombreux!


Le soir, nous avons pu déguster les piranas, qui faisaient beaucoup moins les malins dans nos assiettes!






Mercredi 18 juillet


Ce matin, après le réveil quotidien au chant des perroquets et des singes hurleurs, on part faire un safari en Jeep. On suit alors pendant toute la matinée la transpantaneira, qui est une route inachevée de 147 km, parsemée de 126 petits ponts de bois.


On voit alors toute sorte d'oiseaux, hérons, aigrettes, tuyuyus, l'oiseau symbole du Pantanal, martin-pêcheurs, toucans, perroquets... bien sur beaucoup de caïmans, des loutres, des capivaras, une sorte de gros cochon d'eau.



Un Tuyuyu en vol




Les Tuyuyus dans leur nid



Un pic vert


Un oiseau serpent (qui s'appelle comme ça car il plonge pour pêcher les poissons et seule sa tête sort de l'eau, faisant penser à un serpent)




Un martin pêcheur pour toi mon Julot (mais quand même beaucoup moins beau que celui que tu as peint sur le mur de ton école!)


Les caïmans qui font bronzette


Un capivara




Quelques paysages du Pantanal





Une petite pause pour changer la roue, et on repart!


Et sur le chemin du retour, on voit un bébé fourmilier! On a d'ailleurs pu s'approcher assez près car c'est un animal qui est aveugle.



Le bébé fourmilier




On rentre en fin d'après midi, et on retourne pêcher une heure avant que le soleil se couche, mais sans grand succès cette fois-ci...




Le soir on reste autour du feu avec de très bonnes caipirinhas! Et sous un ciel rempli d'étoiles... tout simplement magique!


Jeudi 19 juillet


Hier soir, deux autres couples de touristes sont arrivés, alors que le français est, lui, reparti. Comme c'est compliqué pour les guides de faire une activité seulement pour moi, je repars en ballade avec les nouveaux arrivants.


On voit encore quelques biches, des singes, des coatis et cette fois un fourmilier adute! Mais le malin se cache derrière les branchages, et ce n'est vraiment pas évident d'arriver à le distinguer... en tout cas impossible de prendre des photos, car on voit à peine une grosse tâche noire...



Un Coati
Rien de très nouveau, donc, mais c'est tellement agréable de se promener dans la fôret que je ne m'en lasse pas!



des termites



Une autre sorte de noix de coco, utilisées pour faire de l'huile



Notre guide jouant à Tarzan dans les lianes



Des habitants du Pantanal, dans une petite maison très rustique, faisant sécher la viande de boeuf pour la conserver, car il n'ont pas de frigo.


Le soir, comme d'habitude, on fait un feu de camp. Notre guide, Sandro, arrive avec une grosse branche de bois sur son épaule pour ne pas laisser le feu mourrir. Mais en arrivant près du feu il lache soudain la branche et part en courant, en nous criant de partir aussi. Tout affolés, on lui demande ce qu'il se passe, mais pas besoin d'attendre qu'il nous réponde: il y avait, sur la branche de bois qu'il venait d'ammener, un serpent, d'environ 1 mètre... Il s'est en fait avéré que ce serpent est un des plus dangereux serpents du Pantanal. S'il nous pique à la main ou à la jambe, on a encore le temps d'arriver à l'hôpital en se faisant un garot, mais s'il nous pique au visage ou au cou, en 20 minutes on meurt!


Le propriétaire de la fazenda est donc arrivé et a achevé l'animal en lui donnant un grand coup de bâton sur la tête, ne pouvant pas permettre qu'un touriste se fasse piquer, car dans tous les cas la ferme est tellement loin de tout qu'on serait mort avant d'arriver à l'hôpital.


On s'est ensuite rassis auprès du feu, mais pas tout à fait rassurés quand même... Le guide nous a ensuite ammené voir l'oeil d'un caïman la nuit. ça brille comme de l'or, c'est magnifique!






Vendredi 20 juillet


Ce matin, de nouveau safari en Jeep. On ne voit pas d'autre animaux, mais le spectacle est toujours aussi impressionant!



Un petit coup de pouce parce que mine de rien la nuit il fait froid, et la Jeep a du mal à démarrer!
Vers une heure, je repars direction le Burraco das piranhas, pour reprendre mon bus qui m'emmènera à Campo Grande. Sur la route, le guide s'arrête soudainement. Il nous dit alors qu'il a vu une trace sur le chemin: une trace laissée par un anaconda!!! Il nous dit de chercher dans 2 directions, qu'il doit forcément se trouver quelque part par là... et en effet, quelques mètre plus loin, on trouve effectivement le dit anaconda, qui fait entre 2 et 3 mètres. Un petit anaconda d'après les guides, mais déjà impressionant pour qui n'en a jamais vu!



L'anaconda



Mais mes aventures ne s'arrêtent pas là. Une fois remontée dans la Jeep, j'arrive enfin au Burraco das piranhas, où on me dit que le bus est déjà passé, et qu'il n'y en a qu'un qui passe par jour... Mais ce n'est pas grave, dans une demie heure un mini van d'une agence de tourisme devrait passer et je vais pouvoir le prendre... Après la demie heure d'attente qui s'est transformée en deux heures et demie, le van arrive enfin. Une heure plus tard, on doit cependant s'arrêter, car la remorque dans laquelle se trouvent les bagages a perdu une roues... Une fois la roue réparée, on repart, mais on ne tarde pas à se faire arrêter de nouveau, apr la police cette fois-ci, car la remorque, en plus de perdre ses roues, n'a pas de plaqe d'immatriculation... Après avoir discutaillé longuement pour ne pas avoir à payer l'amende, le chauffeur repart, avec l'amende à payer quand même en fin de compte!


Moi qui devais prendre mon bus à 7h du soir pour curitiba je sens que je vais devoir passer une nuit à l'hôtel... Effectivement, on arrive à Campo Grande à 11h du soir... Mais j'avais prévu le coup, car je commence à savoir comment ça marche au Brésil, et je n'avais pas acheté mon billet de bus! Je passe donc une nut à l'hôtel, où j'apprécie fortement la douche chaude après 5 jours d'eau glacée!!


Le lendemain, je prend donc mon bus pour Curitiba. Il doit partir à 18h40, mais ne part finalement qu'à 20h30... mais pas de quois 'affoler, c'est normal ici! Et c'est reparti pour un voyage de 15h, des plus incomfortables cette fois ci!


Je me retrouve d'abord à côté d'un monsieur qui a une grosse plaie ouverte au poignet, pleine de pus, et qui ne sent ma foie pas la rose! Pour aider le moteur pour la clim se trouve juste derrière mon siège il semblerait, et j'ai donc droit au chauffage à la place de la clim... ce qui n'arrange rien à l'odeur de mon voisin... Enfin, 15h, je devrais pouvoir supporter, non?


Je réussis enfin à m'endormir, quand, vers 2h du matin, le chauffeur s'arrête, et nous réveille en nous demandant de descendre. Il s'agit en fait d'une fouille de police, qui nous fouille un par un, et ouvre tous les bagages! Sachant qu'on est 40 passagers dans le bus, ça met un certain temps pour que la fouille se finisse... Quand on nous laisse enfin repartir, on a déjà pris une heure et demie de retard... enfin, on n'est plus à ça près!


Finalement, j'arrive à Curitiba avec presque 5 heures de retard, soit 20 heures environs passées en compagnie de mon cher voisin et de son parfum fort désagréable... C'était temps que ça se termine!