vendredi 19 octobre 2007

Si tu vas à Rio...

n'oublie pas de monter là haut... Moi je suis allée à Rio, et je n'ai pas oublié d'y monter! Mais commençons par le commencement.
Jeudi soir, rendez vous avec Amélie (de GMC) à la rodoferroviaria (gare routière) pour prendre le bus direction Rio de Janeiro! Située à un peu plus de 800 km de Curitiba, c'est pour un voyage de 12 heures que l'on embarque. Etant une grande connaisseuse des bus brésiliens pour les avoir pas mal pratiqués, cette fois j'ai prévu le coup, et nous avons choisi un bus "leito", (c'est à dire "couchette") dans lequel les sièges sont (presque) aussi confortables qu'un lit, et inclinable presque à l'horizontale! On passe donc une très bonne nuit dans le bus, et c'est en pleine forme que l'on arrive le lendemain vers 9h à Rio.

A première approche, la ville ne semble pas très belle, et pas très propre. On apprend que c'est normal en lisant le guide du Routard, car le bus arrive pas les quartiers les plus pauvres de Rio. N'étant pas recommandé de se promener à pied dans la zone de la gare routière, on prend un taxi jusqu'à l'auberge de jeunesse que nous avions réservée, qui se trouve à quelques centaines de mètres de la mythique plage de Copacabana!
Arrivées dans notre "chambre", ou plutôt dans le dortoir, nous découvrons que nos roommates sont une dizaines de gars, qui semblent ne pas être couchés depuis bien longtemps... On pose donc nos affaires en faisant le moins de bruit possible, on se douche et déjeune en vitesse, et c'est partie pour notre premier jour de visite à Rio!
On commence évidemment par la plage pour profiter un peu du soleil, qui n'apparaît ps souvent en ce moment à Curitiba... Direction la plage de Copacabana donc, mais nous sommes un peu déçues en arrivant... Bien évidemment, vendredi étant férié au Brésil, nous ne sommes pas les seules à avoir eu l'idée de venir se faire bronzer au soleil, et c'est une plage noire de monde que l'on trouve en arrivant. Malgré tout, on arrive quand même à se trouver une petite place, et pour 4 maudits reais, on loue même un parasol, indispensable si l'on ne veut pas prendre d'insolation!
Alors vous vous demanderez surement si les filles de Copacabana sont aussi belles que sur les cartes postales... et bien si on parle de la taille du maillot de bain, il n'y a pas de doute, les cartes postales ne mentent pas! En revanche, en ce qui concerne les filles... je vous laisse juger par vous même en regardant les photos!

les fameux trottoirs de Copacabana

La douche sur la plage

Une typique Carioca...

La plage de Copacabana, noire de monde!

On reste donc une petite demie heure sur notre serviette, et finalement on se décide à se mettre à l'eau! Heu... en fait on n'y mettra que les orteils, car l'eau était vraiment glaciale! Un peu déçues, on se prommène quand même le long de la plage, admirant le superbe litoral, accompagné d'effluves de... marijuana! Ah oui, là on se rend compte qu'on s'est promenées un peu trop loin, et on a la drôle impression qu'on n'est plus tout à fait à notre place vu les regards que nous lancent les gens... On se dépêche donc de retourner à nos serviettes!
Là Amélie (qui est fan de volley) se décide enfin à aller demander aux 4 superbes athlètes qui jouent une partie de beachvolley depuis qu'on est arrivées si elle peut jouer avec eux... Malheureusement pour elles ils la snobent et lui disent que plus tard, peut être... Toute vexée, Amélie revient et me demande si je ne veux pas aller manger un bout, parce qu'il y en a marre de cette plage! ;)
Finalement, on est un peu déçues par Copacabana, qui doit quand même être surement beaucoup plus charmante avec un peu moins de monde.
Après avoir mangé une délicieuse pizza dans un petit bistro en bord de mer, on retourne à l'hôtel poser nos serviettes. C'est sans grande surprise qu'on retrouve nos 10 "copains de chambre" toujours en train de roupiller... La nuit a surement été longue!
Nous, par contre, on est en super forme, et on part maintenant en direction du Pão de açucar (ou Pain de Sucre). On devrait être là haut juste pour le coucher du soleil, le meilleur moment d'après le guide. Sauf qu'on avait oublié un tout petit détail...on se retrouve à nouveau parmis une foule de touristes... Eh oui, le férié...Il semble que ça va être comme ça tout le week end, et il vaut mieux pour nous que l'on s'y fasse vite! Qu'à celà ne tienne, on commence à faire la queue pour prendre le premier téléphérique qui nous monte au Pain de Sucre. De là, il faut prendre un deuxième téléphérique, qui nous amène au Pain de Sucre proprement dit. Lorsqu'on arrive enfin à monter dans le premier, il fait déjà presque nuit, et on a tout juste le temps de prendre quelques photos... Tant pis, c'est joli quand même! Par contre, en haut du deuxième téléphérique, il fait complètement nuit... Mais Rio tout illuminé est sacrément impressionant!


Vue sur Rio depuis le Pão de Açucar

Le Cristo Redentor au coucher du soleil

O Pão de açucar

Rio by night

Une fois redescendues, on retourne à l'hôtel, où l'on doit rejoindre 4 autres français en échange ausi à l'UFPR. Ils arrivent en effet à l'hôtel vers 9h30 et on décide alors qu'il faut "absolument" que l'on sorte à Lapa, LE quartier annimé du vendredi soir. Et ça tombe bien, l'hôtel propose de nous y emmener en minibus pour seulement 5 reals! (par contre pour le retour à nous de nous débrouiller...). Alors oui, ça fait un peu (même beaucoup!) gros groupe de touristes quand on débarque là bas vers minuit et demi, mais c'est quand même bien partique!

Alors bien sur, pas de sac à main, pas de bijoux, pas d'appareil photo si on ne veut pas se faire voler... On cache donc un peu d'argent dans notre soutien gorge (au moins on est sures de ne pas se le faire voler!) et en route pour une vraie nuit de folie carioca!
Quand on descend du minibus, on a du mal à croire à ce qui se trouve devant nous! Un entrelas de toutes petites rues pavées, pleines de monde, et à vrai dont la propreté laisse à désirer... Une ambiance indescriptible... Il faut vraiment y être pour y croire! On commence donc à se promener à la recherche d'un bar sympa pour danser. On n'a que l'embarras du choix, car les bars s'enchainent les uns après les autres. Et là, on tombe sur un bar à Salsa! (oui pas très brésilien, mais c'est beaucoup plus facile à danser que la samba!) On décide dond d'y rentrer, mais assez vite les autres français veulent changer d'endroit... Tant pis pour Amélie et moi, on est reparties dans les rues, essayant de nous faufiler entre tous les "passants". On s'arrête un moment devant un musicien de reggae, puis on repart, Arnaud boit deux ou trois (ou quatre??) shooters qu'on lui propose dans la rue, et on rentre dans un autre bar assez glauque à vrai dire... Les murs, le sol et le plafond sont noirs de saleté, et la musique n'est pas si bien que ça. Finalement, on décide de retourner dans le bar à Salsa où on restera jusqu'au petit matin! Amélie et moi sommes toutes contentes de pouvoir danser un peu, et nous n'avons que l'ambarras du choix pour les cavaliers! Quand on se décide enfin à rentrer, il est 5h30 et il fait déjà jour!

Sans rien sur nous, le quartier ne nous a finalement pas paru si dangereux que ça. Par contre, le retour en taxi a failli être mortel, et ressemblait plus à une course poursuite dans Rio qu'à un retour tranquille à notre hôtel... Après avoir faillit rentrer dans au moins une dizaine de voitures (ben oui on double par la gauche par la droite c'est pareil, et si il y a une voiture qui arrive en face c'est pas grave!), on arrive finalement sains et saufs à notre hôtel.
On dort quelques heures, mais quelques heures seulement, car par question de passer le week end à Rio à dormir!

Donc 10h30 on est déjà debout, et à 11h30 on est reparties pour un deuxième jour de visite, sans les garçons par contre car ils préfèreront passer leur journée dans un bar à regarder le fameux match de rugby... On se dirige d'abord vers le fameux stade Maracanã pour acheter nos places pour le match de dimanche. Mais une fois là bas, on apprend que les places ne seront en vente que demain... Tant pis, on repart vers le centre, pour faire un petit voyage en bondinho. Le bondinho est une sorte de petit traway à un wagon qui relie le quertier du Centro à celui de Santa Teresa. On est presque les dernières à monter dans le bondinho, et il n'y a bien sur plus de places pour s'asseoir... Mais ce n'est pas grave nous dit le chauffeur, il suffit qu'on se mette sur le marche pied et qu'on s'accroche bien fort aux barres transversales... Ah... c'est partit alors! Pas très rassurant au début, mais grand fou rire à la fin! Le trajet est superbe, on s'arrête à peu près toutes les 5 minutes, soit pour prendre plus de passagers (si si c'est possible, quand il n'y a plus de place il en y a encore dans le bondinho!), ou pour en déposer d'autres, ou pour laisser passer une voiture aussi... On traverse une bonne partie du quartie de Santa Teresa, plein de jolies rues pavées et de petites impasse. Dommage qu'on n'ait pas assez de temps pour s'y arrêter et s'y promener...

Amélie et moi dans le bondinho

Le bondinho effectivement bondé!



Arrivées à destination, on part maintenant visiter le Cristo redentor qui se trouve en haut du Corcovado. De loin, la statue (qui est visible de presque tout Rio) est jolie; de près, elle est tout simplement époustoufflante! A 710 m au dessus de la ville, elle semble vouloir enserrer toute la ville de ses bras tendues, et la vue de Rio est spectaculaire! Dommage que le temps soit un peu couvert...

Vue sur le Pain de sucre depuis le corcovado

Un peu de culture donc: le Cristo redentor fut projeté par un ingénieur brésilien, mais réalisé grâce au ciseau du sculpteur français Paul Landowski. Sa réalisation demanda 5 ans de travail; il mesure 38m de haut, et pèse 700 tonnes! chaque main en pesant elle même 8.
Une blague brésilienne raconte que si le christ a les bras ouverts c'est parce qu'il attend que les brésiliens se mettent au travail pour pouvoir les applaudir... Peut être pas si faux que ça finalement! ;)

Le cristo redentor


Quand on redescend, il fait déjà presque nuit, et c'est épuisées que l'on rentre à l'hôtel. Mais pas question de se oucher maintenant, de toute façon c'est impossible étant donné le brouahas incessant dans l'hôtel. On retrouve donc les garçons au bar de l'hôtel, où on passera la soirée aprè avoir mangé un délicieux churrasco préparé par le cuisto de l'auberge!

Le lendemain programme chargé, et on commence à sentir la fatigue, d'autant plus qu'on vient de passer à l'heure d'été dans la nuit de samedi à dimanche... Mais ça ne fait rien, on pourra dormir en revenant! On est donc d'attaque pour partir à 9h30 visiter... une favela!

l'hôtel organise une visite guidée des favelas, et on s'est dit que c'était l'occasion unique pour conaître cet univers si diférent! On ne réfléchit pas trop longtemps quand même parce qu'on pourrait changer d'avis, et on saute dans le mini bus qui nous emmène au pied de Rocinha, la plus grande favela de Rio, et de toute l'Amérique Latine, avec plus de 130 000 habitants.
Arrivés au pieds de Rocinha, on découvre avec suprise que chacun de nous a un chauffeur de mototaxi qui nous attend, et c'est cramponnés (mais litéralement cramponnés!) à eux que l'on parcours toute la rue principale de la favela pour arriver à son sommet. ça commence avec des sensations fortes, car les chauffeurs sont à peu près aussi fous que les chauffeurs de taxis, sauf que là on est sur une moto et bien évidemment dans casque...

Une fois tous arrivés en haut, le guide nous explique rapidement la situation de la favela. On apprend par exemple que les gens ont presque tous le cable (qu'ils ne payent pas bien évidemment), qu'il n'y a qu'une seule vraie rue (celle que nous avons empruntée pour monter), et surtout que contrairement à ce qu'on pourrait croire, les gens habitant les favelas ne sont pas tous des truands, mais pour la plupart des gens "normaux" qui n'ont tout simplement pas les moyens de se payer un appartement en ville. En effet, le salaire moyen est de 350 reais par mois, alors que le loyer moyen est de 850...

Vue sur la rue principale de la favela

...et sur ses fils électriques


On commence donc notre visite en empruntant une toute petite ruelle qui nous conduit au coeur de la favela. Il y règne une puanteur omniprésente, qui ne fera que s'accentuer plus on descendra, car toutes les ordures sont ammenées en bas de la favela par les pluies. Malgré tout, les maisons se trouvant au sommet sont à peu près propres. En revanche, celà n'est plus le cas lorsqu'on descend... Une vingtaine de minutes près le début de notre visite, le guide nous crie de ranger nos appareils photos, et de ne surtout pas prendre de photo à partir de maintenant. 2 minutes après je comprends pourquoi... on passe à côté d'un bar où se trouve accoudé au comptoir un homme avec une grande mitraillette en bandoulière! On ne le regarde surtout pas dans les yeux et on passe à côté comme si de rien n'était, mais c'est sur qu'on ne fait pas les fiers quand même! Le guide nous expliquera plus loin qu'il s'agit d'un membre d'un des 3 grands gangs de Rio, le ADA (Amigos Dos Amigos - ou amis des amis). Il s'agit de gang de la favela de Rocinha, composé d'environ 500 membres armés jusqu'aux dents (grenades, et autres armes en tout genres...). Cependant, d'après le guide les gangs ne se battent jamais à l'intérieur des favelas, sauf lorsqu'il y a une descente de policiers.

Tag du gang ADA

Un peu plus loin, on pas par la "linha da morte" (ligne de la mort), qui est la ruelle dans laquelle il y a eu le plus de personnes tuées (et notamment des dealers) lors des descentes de policiers. Pas très rassurant non plus tout ça...
Au cours de la visite, on croisera quelques autres personnes armées, mais dans l'ensemble les gens sont très souriants et trs acceuillants et on ne se sent pas si mal à l'aise que ça malgré toute la pauvreté...




Le guide nos apprend également que le traffic de drogues génère 1,5 millions de dollars par mois, mais que seulement 5% de cet argent provient des gens même de la favela, les personnes des quartiers riches de Rio étant les plus gros clients.

Durant la visite on visitera un centre d'artisanat, où l'on peut acheter de jolies peintures, on aura droit à un concert de gamins de la favela et on s'arrêtera même dans une "patisserie" manger une super aprt de gâteau au chocolat!
Au final, on repart de la favela avec une toute autre image, et sans aucuns regrets!



Vue du haut de la favela

et vue d'en bas... nous nous sommes rentrés dans la maison verte à 3 rangées de fenêtres qu'on voit en haut au centre (un peu vers la droite) de la photo

gamins de la favela jouant un peu de musique

De retour à l'hôtel, pas le temps de se reposer, on est repartis pour le match de foot au stade de Maracanã! Aujourd'hui, deux équipes de Rio s'affrontent, Vasco contre Botafogo.

A peine arrivés au stade on peut entendre les supporters crier et chanter, mais ce n'est qu'un bref apperçu de ce qui nous attend à l'intérieur!

Nous sommes dans les gradins de l'équipe de Vasco, et Amélie et moi décidons d'acheter les maillots de l'équipe pour vraiment se sentir comme de vraies cariocas! Au début, l'ambiance est tranquille, mais par pour très longtemps! En effet, la folie s'empare des supporters lorsque les deux équipes rentrent sur le terrain!

Et ça ne s'arrêtera pas de tout le match! Les gens chantent à tue tête, crie, insulte les joueurs et l'arbitre, sautent, rient, pleurent presque... Et la folie atteint son comble lorsque l'équipe marque son deuxième but et gagne le match! On se fait embarquer par des supporters fous de joie dans la foule, on chante et on crie avec eux... une ambiance de folie! Et bien évidemment le tout accompagné de bière qui coule à flot avec des vendeurs ambulants qui passent toutes les 2 minutes vendre leurs bières!

Le stade en folie!

moi en super suportrice des Vasco!

Voyez seulement l'ambiance...

Malheureusement, après le match il nous fait déjà repartir... dommage de n'avoir pa eu 2 ou 3 jours de plus pour pouvoir tout voir, mais c'est certain que j'y reviendrais pour faire tout ce que je n'ai pas pu faire!

2 commentaires:

Lou a dit…

Ehhhhh beh!!!
Tout d'abord, crois tu que de mettre ton argent dans ton soutient gorge ca empeche les gens de venir le chercher ein???lol!
Sinon la favela ca ressemble pas mal a l'Inde :)
Tes photos sont super.
Et le match de foot t'as pas du voir grand chose mais l'ambiance avait l'air d'etre au rendez vous!
Bisous et continue bienton voyage ca a l'air trop trop trop bien.
Nous on fait du projet co...

Anonyme a dit…

coucou c'est carole et géraldine, nous voyons que tous ce passe bien pour toi, ca a l'air cool et surtout depaysan de la france...
continue a bien te porter.Gros bisous de nattages.